Épisode 6 : L'existence de Wendy

 

 

 

Toujours dans le passé, seize ans auparavant.

Walter : Il y a peu de chances que l'ambulance vienne ici car la neige a envahi la ville et bloqué les routes. Ils sont bloqués et n'arrivent pas avant une heure.

Helen : Une heure ?

Une demi-heure plus tard. Il est à présent minuit.

Moira : Ahhhhh ! Le bébé va sortir ! Il sort maintenant, je le sens !

Helen : Respirez bien. Respirez. Allez, poussez !

Quelques minutes plus tard, Moira donne naissance à un superbe bébé.

Helen : C'est une fille !

Ambulancier : On est là !

Médecin : Bravo, le travail est fait ! Je vais vous soigner.

Il est deux heures du matin quand le médecin et l'ambulancier sont partis.

Helen : On va laisser ici pour la nuit la maman et sa fille. Elles ne sont pas en état de sortir.

Walter : D'accord.

Helen : Mais on va leur laisser leur lit. Moira a besoin de repos.

Walter : Et nous, on dort où ?

Helen : Il y a un matelas dans le garage. Mon chéri, ce n'est qu'une nuit. On survivra.

Le lendemain matin, à l'aube, Moira était réveillée et tenait sa fille dans les bras. Walter qui avait dormi sur le fauteuil se réveilla.

Walter : Bonjour, Moira. Comment tu te sens ?

Moira : Ca va. J'étais impatiente de connaître notre fille.

Walter : Ne prononce pas ça chez moi, s'il te plaît. Ma femme n'en sait rien.

Moira : Oui. Je te présente Wendy. Prends-la.

Walter prend le bébé dans ses bras. Elle semblait si fragile qu'il eut un peu de mal à porter un bébé. Cela lui était arrivé à la naissance de ses fils.

Walter : Oui, ma chérie ! Tu es très belle, tu sais !

 

Deux années se sont écoulées. Le bébé est devenu une mignonne fillette blonde comme sa mère.

Walter avait tenu parole, il avait aidé financièrement pour la prise en charge de Wendy. Et il venait parfois voir sa fille. Mais depuis la grossesse de Moira, ils n'avaient plus un moment intime.

Walter : Que tu es belle, ma chérie ! J'aurais bien voulu avoir une fille.

Tout à coup, Wendy hurle en pleurant !

Moira : Elle a faim.

Walter : Tu l'allaites ?

Moira : Non jamais. Elle n'a bu que du lait.

Walter : Au fait, ça ne te dérange pas si je m'occupe aussi d'elle ? Si je viens vous voir ?

Moira : Mais non, pourquoi ça me dérangerait ?

Walter : Je ne sais pas, peut-être tu n'as pas envie de me voir...

Moira : Je ne regrette rien du tout. Je suis ravie d'avoir Wendy, elle a apporté du bonheur dans ma vie.

Walter : D'accord.

Il prend Wendy dans ses bras.

Walter : Je m'occuperai bien de toi.

Wendy : Baba. Abou.

Moira apporte un robot flexible à sa fille. Pendant qu'elle joue, elle s'approche de Walter.

Moira : Ce que je ne t'ai jamais dit, tu m'as manqué. Ta chaleur, tes caresses...

Walter : Je ne sais plus où j'en suis. Je mens à ma femme et à mes fils.

Moira : Je sais comment te détendre.

Elle l'embrasse tendrement comme si c'était la première fois.

Walter : Excuse-moi mais il est tard. Au revoir.

 

Trois jours après, Walter revient après son travail chez Moira et Wendy. Mais il trouve Wendy seule dehors, jouant avec la neige. Il la prend et l'emmène à la maison.

Il a la surprise de voir la porte d'entrée ouverte. Il voit son ancienne maîtresse étendue sur le canapé.

Walter : Moira. Moira, réveille-toi. Moira !

Il la secoue en vain. Il aperçoit un verre d'alcool et comprend tout de suite.

Le lendemain, il revient chez les William. Moira était faible et Wendy était dans son berceau. Walter s'occupe de la fillette. Tandis qu'elle joue, il vient voir la mère.

Walter : Ca va ?

Moira : Moyen. J'ai la tête qui tourne.

Walter : Tu as fait une tentative de suicide. Tu as laissé ta fille seule dehors avec ce froid.

Moira : Tu ne comprends pas.

Walter : Explique-moi.

Moira : Je ne suis pas bien là, j'aimerais dormir. Va-t'en, je n'ai pas besoin de toi.

Walter : Je m'occupe de Wendy et je m'en vais.

 

Le lendemain, Walter vient chercher Wendy et l'emmène à l'école. Il profite de cette situation pour rendre visite à Moira.

Moira : Tu n'as rien vu, je suis dépressive. Je suis seule, je m'occupe seule de ma fille. Je n'ai pas de travail et c'est toi qui me donnes de l'argent.

Walter : Mais je suis là, aussi !

Moira : Tu ne peux pas être là tout le temps, tu as déjà une famille qui vit à côté d'ici, je te rappelle !

Walter : Bon, je compatis ta peine. Mais ce qui me rend furieux, c'est que tu as laissé Wendy toute seule dehors.

Moira : Je ne sais plus ce qui s'est passé le jour où j'ai avalé ces médicaments.

Walter : Soit. Si ça recommence ou s'il y a un problème avec notre fille, je te jure que je demanderai la garde de Wendy.

Moira hoche la tête.

Walter : Je vous ai trouvé une maison non loin de mon travail et de l'école.

Moira : Très bien.

Le soir.

Walter : Voilà, tu seras mieux ici.

Moira : Oh, Walter, c'est si gentil à toi !

Walter : Sache que je viendrai tous les jours vous voir. Il est important que Wendy puisse compter sur ses parents.

Moira : Peux-tu me serrer dans tes bras ?

Walter accepte, touché par la tristesse de son amante.

Moira : J'ai vraiment besoin de toi.

Alors que Walter s'absente un instant pour aller aux toilettes, Moira se déshabille et vient le retrouver dans la salle de bains.

Walter : Mais que...

Moira : Chut !

Elle l'embrassa sauvagement et fougueusement.

Comme d'habitude, Walter tombe sous son charme et se laisse entraîner dans cette passion irrésistible et spiralente.

Ils continuent leur passion secrète pendant des années. Walter tait toujours l'existence de Wendy auprès de sa famille.

Walter : Je pourrai m'occuper de toi aujourd'hui. Tu n'as pas école, n'est-ce pas ?

Wendy : Non.

Walter : Bien. On va passer du temps ensemble, nous tous.

Ils passent leur temps à la piscine, à la plage même à l'hôtel SeaPort. En revenant de leur journée familiale, Wendy remercie son père et l'enlace pour la première fois.

Wendy : Merci, papa, pour cette superbe journée.

Walter : Mais ma chérie, je suis ravi de la passer avec vous.

Un peu plus tard, Walter raconte une histoire de fantômes à Wendy.

Elle lui demande une histoire avant de dormir, se met dans le lit de sa mère. Puis allant s'endormir, Walter l'emmène dans son lit et l'embrasse comme un père embrasse sa fille pour lui souhaiter une bonne nuit.

Juste après, Moira l'attend sur son lit en sous-vêtements, partante pour une nuit d'amour. Les premières lueurs de l'aube les trouvent enlacés dans leur lit.

Wendy fait irruption dans la chambre de sa mère et découvre celle-ci enlacée à Walter.

Wendy : Mais que fais-tu là ?

Walter : J'ai passé la nuit ici. Viens, je t'emmène à l'école.

Wendy : Ouiii !

 

Deux semaines avant que Wendy débarque chez les Richmond, tout se passait comme d'habitude sauf une chose que Moira taira à jamais. Le midi, elle est en train de cuisiner quand elle sent la tête lui tourner, son œsophage lui brûler à l'intérieur, elle court jusqu'aux toilettes et vomit tout son petit-déjeuner.

Une semaine et demie plus tard, un incendie ravage toute la maison, les pompiers et la police découvrent le corps carbonisé de Moira dont le ventre est un peu arrondi.

 

 

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