Épisode 16 : Émotions

 

 

 

Après le divorce de Dewey, il a une nouvelle femme dans sa vie : Betty Barnard. Mais celle-ci est une femme arrogante, snob et maniaque. Les enfants de Dewey voient d'un mauvais œil l'arrivée d'une femme autre que leur mère. Ils flirtent ensemble et finissent par se marier dans la plus grande intimité.

 

Il se trouve qu'à la mort de son ex-mari, Betty possède l'hôtel de ville, le bâtiment voisin des tours de bureaux identiques, là où Dewey travaille. L'ex-mari de Betty était maire et ils avaient acheté l'hôtel de ville pour être associés. Mais à leur divorce, Betty a réussi à convaincre son mari qu'ils partagent tous les deux les recettes mais il l'avait déshéritée du testament. A la mort de celui-ci, Betty a réussi, en tant qu'excellente avocate, d'être propriétaire de l"hôtel de ville. Peut-être qu'il se murmure qu'elle a charmé le notaire ? Personne ne sait. A présent, comme Dewey est propriétaire du complexe hôtelier, le SeaPort, Betty profite des journées à se chouchouter et à lézarder et tout cela gratuitement. Diana, la fille de Dewey et la sœur de Reuben, ne s'entend pas du tout avec sa belle-mère, leurs relations sont plutôt conflictuelles. Les deux hommes essayent de calmer le jeu mais personne n'y parvient.

 

Le surlendemain, au lycée.

Reuben : salut.

Jean-Patrick : salut. Est-ce que tu veux venir chez moi après les cours ? Mon père sera pas là, comme d'habitude.

Reuben : avec plaisir, J.P.

Jean-Patrick rentre chez lui avec son ami et lui présente la maison.

 

Reuben : très belle maison.

Jean-Patrick : merci. Viens, on va dans ma chambre.

Jean-Patrick lui présente sa chambre. Pendant que Reuben regarde la chambre de son ami, Jean-Patrick l'étreint.

- T'es un vrai ami, tu sais...

Reuben ne dit pas un mot, bouleversé. Son ami lâche son étreinte et voit son malaise.

Jean-Patrick : ça va, Reuben ?

Reuben le regarde sans réponse puis, n'écoutant que son courage et sans réfléchir, colle ses lèvres sur les siennes, ses mains touchant son dos. Jean-Patrick répond à son baiser, l'enlaçant aussi fort qu'il peut.

 

Reuben met fin à ce baiser.

Reuben : waouh...

Jean-Patrick : c'était agréable.

Reuben lui caresse la joue, son amant touche sensuellement sa main.

Reuben : putain, J.P. Je suis amoureux de toi...

Jean-Patrick : moi aussi.

Reuben : embrasse-moi.

Jean-Patrick ne se fait pas répéter et l'embrasse tendrement avant d'être interrompus par le claquement d'une porte d'entrée.

 

 

Le lendemain, Jean-Patrick vient chez Reuben. Mais Diana est là et ils préfèrent cacher leur relation pour le moment. Reuben propose à son petit ami de jouer aux jeux vidéos.

Reuben : tu vois, J.P. ? C'est passionnant, les jeux vidéos !

Jean-Patrick : ouais mais y jouer la journée, j'en ai déjà la nausée... Je vais arrêter un peu.

Reuben : d'accord.

Pendant que Reuben continue à jouer, J.P. monte et se soulage puis se rafraîchit dans la salle de bains. Diana l'appelle.

Diana : salut.

Jean-Patrick : salut.

Diana : t'en as déjà marre des jeux vidéos stupides de mon frère ?

Jean-Patrick : ouais. Ca fatigue les yeux hein ?

Diana : oui. Viens je te montre quelque chose.

Jean-Patrick : quoi donc ?

Diana : alors comme ça t'aimes la musique ? Je vais en mettre.

Diana emmène Jean-Patrick dans sa chambre et met un peu de musique.

Jean-Patrick : c'est quoi déjà comme musique ?

Diana : Requiem de Mozart.

Jean-Patrick : ah oui, j'aime beaucoup...

Au même moment, Jean-José débarque à la maison des Richmond l'air déboussolé et furieux. Il frappe fort à la porte mais n'ayant aucune réponse, entre sans permission. Il entend le son des jeux vidéos de Reuben et interrompt sa partie.

Reuben : Monsieur Moreno ! Mais...

Jean-José : où est mon fils ? Il doit être ici !

Reuben n'a pas le temps de répondre que son père débarque. Jean-José lui explique la situation quand Reuben lui dit que son fils doit être en haut. Pendant ce temps, Diana est" en sous-vêtements et met des talons hauts. Jean-Patrick la regarde surpris.

 

Jean-Patrick : tu fais quoi ?

Diana : tu devines pas ? Tu me plais énormément. Et je veux faire l'amour avec toi.

Jean-Patrick : euh...désolé Diana...tu es une fille géniale mais...

Diana : je suis vierge et alors ? Mon frère n'en saura rien, il est bien trop occupé avec ses jeux. Et j'ai fermé la porte, la musique couvrira le bruit.

Jean-Patrick : c'est pas ça le souci...euh...je suis pas amoureux de toi. Et puis...

Diana : je m'en fiche que tu sois amoureux ou pas, j'en ai tellement envie si tu savais...

Diana s'approche de lui et l'embrasse sauvagement, arrachant presque sa chemise.

Diana : allez touche-moi...Touche ma partie...

Jean-José frappe à la porte si fort que la porte tremble et que les deux jeunes gens sursautent. Jean-Patrick ouvre et son père débarque, furieux, suivi de Dewey. Ils voient Diana en petite tenue.

 

Jean-José : mon Dieu ! Jean-Patrick, on rentre immédiatement.

Jean-Patrick : mais papa...

Jean-José : non, on rentre immédiatement ! Dépêche-toi !

Jean-Patrick suit son père. Au même moment, Dewey gronde sa fille.

Dewey : que fais-tu en sous-vêtements devant lui !

Diana : ça ne te regarde pas.

Dewey : je suis ton père alors oui ça me regarde ! C'est quoi ces chaussures ?

 

Diana : mais papa, s'il te plaît !

Dewey : pas de "mais papa" qui tienne ! Réponds à ma question !

Diana : ce sont des chaussures que j'ai achetées.

Dewey : ah ! Tu allais te dénuder devant lui, c'est ça ? Bon sang, tu as 14 ans !

Diana : oui je sais, je fais ce que je veux.

Dewey : Non tu es mineure et trop jeune ! Tu as déjà fait l'amour avec ce garçon ?

Diana part dans la salle de bains et s'enferme. En même temps, Jean-José gronde son fils.

Jean-José : tu me déçois, Jean-Patrick. Tu couches avec cette fille, la fille de mon ennemi. T'as que 16 ans. Elle doit en avoir 14 ou 15 !

Jean-Patrick : je couche pas avec elle. Elle voulait le faire mais pas moi.

Jean-José : c'est ça. A ton âge j'avais des envies comme toi. Des envies de découvrir le corps féminin, des envies excitantes, bref tu me comprends. Alors écoute-moi bien. Tu peux le faire avec une fille si t'en as envie, en te protégeant bien sûr, mais pas elle. Pas cette fille. Et puis, pourquoi t'es venu chez eux ?

Jean-Patrick : elle est sympa. Son frère est mon ami.

Jean-José : tu ne dois pas fréquenter ni le fils ni la fille.

Jean-Patrick : je suis souvent tout seul, je m'ennuie ici alors j'ai eu envie de venir chez eux !

Jean-José : je travaille pour nous apporter un confort financier ! Tu aurais aimé qu'on soit pauvres mais tout le temps ensemble ?

Jean-Patrick : ce serait pas plus mal.

Jean-José : tu verras quand tu auras mon âge. Chômer et rien foutre à la maison, pas question.

 

Le soir, Dewey passe chez les Moreno. Jean-José lui ouvre, avec un froncement de sourcils mais il le laisse entrer chez lui.

Dewey : bonsoir, Moreno. Je sais que tu n'as pas envie de me voir après ce qu'il s'est passé mais je suis venu présenter mes excuses.

Jean-José ; une minute. J.P. viens ici tout de suite !

Jean-Patrick les rejoint.

Jean-José : mon fils, écoute ce qu'il a à dire.

Dewey : eh bien, je suis venu m'excuser pour le comportement de ma fille de cet après-midi. Cela ne se reproduira plus jamais.

 

Jean-Patrick : d'accord mais ce n'est pas grave, ne vous en faites pas. Elle était juste en sous-vêtements et je n'allais pas euh...vous voyez.

Dewey : oui, y a intérêt. As-tu déjà couché avec elle ?

Jean-Patrick : non, jamais. Et je ne le ferai pas car je ne suis pas amoureux de votre fille, monsieur Richmond.

Dewey : me voilà rassuré !

Jean-José : je suis rassuré aussi. Tu peux y aller, fiston.

Une fois dans sa chambre, Jean-Patrick veut appeler Ruben mais il rejette son appel et lui envoie un SMS sec : "J.P., si tu veux te taper ma sœur, t'aurais dû me le dire avant de répondre à mon baiser dans ta chambre !" Jean-Patrick lui répond : "Mais ta sœur ne m'intéresse pas !" "Dana a 14 ans, laisse la tranquille !" "Je n'ai jamais voulu coucher avec elle" Depuis aucune réponse. Jean-Patrick lui écrit donc une lettre.

 

Le lendemain, Jean-Patrick reçoit une réponse de son bien-aimé.

 

En plus de la lettre, Reuben lui a envoyé un SMS : "Merci pour la lettre, J.P. Je t'aime fort..." Il reçoit une réponse :

 

Jean-Patrick, ne pouvant plus ne pas le voir, lui propose de se voir et Reuben lui demande de le trouver rapidement au SeaPort puisque son père est au travail, Betty chez l'esthéticienne et Diana à son activité extra-scolaire.

Reuben : coucou.

Jean-Patrick : coucou. Merci pour la lettre.

Reuben : merci pour la tienne, c'est beau ce que tu as dit...

Jean-Patrick : je t'aime, Reuben.

Reuben : je t'aime, J.P.

Ils s'embrassent sous un épais manteau de neige mais ils ne s'en rendent pas compte, tout ce qui comptait c'est eux deux. Puis ils vont au cinéma où ils ont passé tout le film à se tenir la main puis ils rentrent chez Reuben. Jean-Patrick lui caresse la joue.

Jean-Patrick : je t'aime.

Reuben : je t'aime.

Ils passent la soirée ensemble à se câliner et plus, ils font leur première fois ensemble.

Après, quand ils ont fini, ils se regardent, essoufflés et se souriant.

Jean-Patrick : tu es tellement beau... pas étonnant que les filles tombent à tes pieds !

Reuben : oh mais maintenant je n'aime plus les filles ! Et puis, toi aussi, tu as un beau corps...

Jean-Patrick : merci.

Reuben : dis...tu as déjà été avec une fille ?

Jean-Patrick : non jamais. J'ai découvert mon homosexualité plus jeune, j'ai roulé un patin à un mec. Mais ses parents nous ont découvert, ils m'ont accusé d'influencer leur fils et l'ont fait changer d'école, même de ville. Et puis on a déménagé ici et je t'ai rencontré. Et toi, tu as déjà été amoureux d'une fille avant moi ?

Reuben : eh bien y a une fille, Justine. Elle était dans ma classe et elle est belle. On est sortis ensemble et j'ai cru l'aimer. Mais j'ai fait une connerie.

Jean-Patrick : laquelle ?

Reuben : rouler un patin à Gina, la sœur de Justine. Elle m'a tellement chauffé que j'ai fini par l'embrasser. Mais Justine nous as vus et a rompu. Gina a mis fin aussi à notre relation pour s'occuper de sa petite sœur.

Jean-Patrick : ça m'étonne pas...je savais que tu étais un tombeur quand je t'ai vu avec elles.

Ils rient et, peu après, ils s'endorment dans un profond sommeil. L'un rêve de l'autre et vice-versa.

 

 

> Épisode 17 : All You Need Is Love

< Épisode 15 : Des années plus tard...